Voici quelques jours, ma consoeur du magazine Challenges, Michèle Ponsonnet-Aulagnon, écrivait un article sur le Management Institute of Paris (MIP).
Curieuse initiative que la fondation de cette institution, initiative personnelle de trois grands patrons français, et pas des moindres. Voyez plutôt : Claude Bébéar, Martin Bouygues et Bruno Bich. Pour une formation MBA délibérément particulière.
Son emplacement ? Rue Lubeck, dans un hôtel particulier. Les promotions ? Toutes petites. Treize étudiants en tout et pour tout en septembre 2004 pour le démarrage, et dix-sept à la dernière rentrée. Pour une formation se qualifiant d’humaniste. Comme le précise à notre consoeur le directeur des études Frédéric Fagot, « Les jeunes diplômés sont souvent considérés comme de bons techniciens manquant malgré tout de formation humaine et de culture générale. »
Combler ces lacunes via une formation de niveau bac en cinq années, voici donc l’objectif d’un MIP au conseil d’administration peuplé de noms prestigieux. Ainsi, Arnaud Lagardère, François-Henri Pinault, ou encore le responsable de Chargeurs Eduardo Malone.
Le MIP, une formation humaine, une formation chrétienne aussi ? Claude
Bébéar lui-même indique que cette initiative appuie « une idée du père
Larroca, missionnaire mexicain très actif dans le domaine de
l’éducation. Nous avons décidé de soutenir son projet de créer une
école proposant un MBA intéressant et tourné vers l’international. »
Pour un établissement qui ne renie pas une certaine éthique religieuse,
sans pour autant vouloir convertir ses étudiants.
Trois valeurs primeront tout au long des cinq années de formation
proposées aux étudiants : le projet social, le tutorat et le
développement personnel. Pour ce faire, les élèves de 1re et 2e année
travailleront régulièrement avec un certain nombre d’associations,
entre autres les Restos du Cœur et le Samu social. Ils seront par
ailleurs suivis durant leur scolarité par une personnalité du corps
enseignant ou encore un « extérieur ».
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