J’avais, il y a quelques jours, consacré une petite note à cet exploit de deux diplômés de HEC, Axel de la Forest Divonne et Thomas Grenier, arrivés au sommet du Cho Oyu (Himalaya, 8 201 mètres) le 1er octobre… Un périple qu’ils retracent sur leur blog… Axel a bien voulu répondre, depuis l’Asie centrale, à quelques questions…
Pourriez-vous tout d'abord vous présenter ?
Âgés tous les deux de 24 ans, nous nous sommes rencontrés à HEC, école que nous avons intégrée il y a 4 ans (promo 2006). J'ai fait ma classe préparatoire à Orléans au lycée Pothier. Thomas, plus conservateur, a fait sa prépa au Lycée Sainte Geneviève de Versailles.
En quoi consiste le projet HEC Défis Développement et comment s'inscrit-il dans votre cursus HEC ?
Diplômés depuis juin, nous avions achevé nos cours en mars… Plutôt que de nous lancer directement dans la vie active, nous avons décidé de voyager une dizaine de mois avec comme objectif de partir pour la montagne et plus précisément l’Himalaya et les Andes.
Désireux cependant de ne pas nous contenter d’un simple voyage, nous avons voulu faire de ce moment une aventure en deux dimensions, Défi et Partage. Défi sportif tout d'abord avec l'ascension du 6e sommet le plus haut du monde, le Cho Oyu, à 8201 m, dont nous avons atteint le sommet le 1er octobre après un départ à minuit et 10 heures d'efforts. Partage ensuite, avec les internautes via le blog www.hec2d qui a réuni jusqu’à présent 20 000 visiteurs. Partage enfin avec des enfants handicapés qui nous suivent grâce à l'association enfants@l'hôpital.
Vous dites par ailleurs sur votre blog avoir voulu mettre en place une expérience originale de découverte de l’entrepreneuriat…
Notre idée était de ne pas être passifs mais bien d'aller à la rencontre des gens et de réfléchir sur le développement de ces pays de montagne. Depuis le début de l’aventure, nous avons pu rencontrer différentes personnes concernées par cette thématique du développement, des expatriés, d'autres voyageurs ou encore certains locaux ayant lancé des initiatives plus ou moins concluantes. Nous avons également passé pas mal de temps dans la vallée du Barun au Népal ou encore dans la jungle du Cambodge pour nous confronter à cette pauvreté et au quotidien des gens.
Cette ascension du Cho Oyu, un temps fort de ce voyage ?
Le Cho Oyu constitue incontestablement une étape marquante. Une ascension que nous avons préparée avec minutie, passant beaucoup de temps en Himalaya à faire des treks et des ascensions comme le Baruntsé en mai (7200 mètres). Nous nous sommes finalement passionnés pour ces régions de montagne que nous avions découvert en 2004 et en 2005 lors de deux voyages au Tibet et au Bhoutan.
Si l’ascension du Cho Oyu ne marque pas la fin de nos aventures –bien loin de là– elle a néanmoins représenté un très important investissement en temps, en argent et en entraînement. Une première pour des étudiants d'école.
Après le Népal et Baruntsé en mai puis un vrai road trip en Asie, nous comptons nous rendre maintenant en Amérique du Sud. Partis depuis six mois, nous arriverons à Buenos-Aires le 25 octobre et repartirons de Bogota le 23 décembre. Entre ces deux dates, seule notre imagination et nos envies nous guideront…
Quels souvenirs marquants conservez-vous pour l'instant de ce voyage ?
Nous avons accumulé énormément de souvenirs bons et mauvais. Les plus marquants : notre l'émotion, non pas au sommet, mais lors de l'ascension du Cho Oyu où nous nous sentions sur le point de concrétiser un rêve, signe que tous les efforts consentis ne l’avaient pas été en vain.
Autre souvenir, avoir partagé de retour du Baruntsé, au fin fond du Népal, le quotidien des porteurs sherpas.
Les commentaires récents