"Jacques Labeyrie, directeur de l'Ecole Centrale de Lyon a manifesté son souhait de mettre fin à ses fonctions pour raisons personnelles." Tel est le communiqué que diffusait lundi dernier le service communication de l'institution lyonnaise.
Annonce laconique, annonce surprenante qui signifiait le départ au bout de seulement neuf mois d'un responsable contesté dans ses propres murs. Nommé à son poste par le ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à l'époque François Fillon, Jacques Labeyrie avait pris ses fonctions le 7 mars dernier. Mais plus sans doute que de simples soucis relationnels, c'est un CV un peu "enjolivé" au recrutement qui justifierait le départ du directeur.
Contrairement à ce qu'il avait indiqué au préalable, ce dernier n'était pas normalien –tout juste avait-il étudié en école normale d'instituteurs–, ni agrégé de mathématiques et pas du tout habilité à encadrer des recherches. Quant à son cursus, il s'est avéré loin de justifier ses prétentions financières et loin de la qualité nécessaire pour diriger un établissement d'enseignement supérieur tel que Centrale Lyon.
Comment une telle péripétie a-t-elle bien pu avoir lieu dans un école de ce calibre ? Rappelons que le processus de nomination est très encadré, entre la publication de la vacance de poste au Journal officiel à l'envoi de candidatures au ministère jusqu'à l'examen des candidatures par le conseil d'administration et l'audition des candidats jusqu'à décision finale par le ministère.
Pour l'instant, directeur adjoint et secrétaire général gèrent les affaires courantes dans l'attente de la nomination d'un remplaçant.
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