« Tant que la continuité de l’enseignement n’est pas perturbée, c’est business as usual ». Jean-François Cazes (Centrale de Lyon 80), président de l’association des Centraliens de Lyon répond à nos questions quant au départ de Jacques Labeyrie de la direction de l’institution lyonnaise (voir note précédente).
Quelle est l’opinion des Centraliens de Lyon sur le départ de Jacques Labeyrie ?
Ce problème concerne avant tout l’école. L’association de diplômés reste pour sa part spectatrice et n’a pas à se prononcer sur la personnalité de Jacques Labeyrie. Ce qui nous intéresse, c’est la continuité des cours et la pérennité de la recherche. A ma connaissance, les enseignements ne sont pas perturbés. La recherche n’est pas non plus affectée. C’est l’essentiel. Si j’ose dire, c’est « business as usual ».
Que va-t-il se passer maintenant ?
Un administrateur provisoire devrait être rapidement nommé avant la recherche prochaine d’un nouveau directeur.
Comment peut-on devenir directeur général de Centrale Lyon avec un CV ainsi dopé ?
N’étant pas membre du conseil d’administration qui a désigné ce directeur, je ne peux pas vous répondre. Quoi qu’il en soit, l’incident est explicable. Personnellement, je connais peu d’entreprises qui vérifient systématiquement tous les curriculum vitae de tous leurs candidats. Personne ne m’a jamais demandé au cours de ma carrière de prouver l’authenticité de ma formation à Centrale…
Cette affaire pourrait entacher la réputation de Centrale Lyon…
La réputation d’un établissement dépend de trois points: la qualité
de ses élèves, la qualité de son diplôme et le niveau de sa recherche.
Le directeur ne donnant pas de cours, les deux premiers critères
sortent donc indemnes de cette histoire. Je ne pense pas non plus que
Jacques Labeyrie ait pu avoir en quelques mois une quelconque influence
sur la qualité de l’exécution des contrats de recherche de
l’établissement.
Encore une fois, les professeurs sont toujours au complet,
l’administration fonctionne, les élèves ne sont pas affectés, voilà
bien tout ce qui m’intéresse.
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