Largement connues –de nom– du grand public, les Junior-Entreprises sont un concept qui mériterait d'être encore davantage popularisé, notamment auprès du monde professionnel auquel elles s'adressent. Service pour les entreprises qui trouvent là des compétences à moindre frais. Service pour les élèves des grandes écoles qui trouvent ainsi la possibilité de gagner un peu d'argent de poche tout en gagnant un peu d'expérience.
Fondé en 1967 avec la création de la JE de l'Essec, et aujourd'hui fédéré au sein de la CNJE (Confédération des Junior-Entreprises, 120 structures environ), le mouvement part d'un concept des plus simples: placer des étudiants de grandes écoles et d'universités dans des conditions professionnelles en leur faisant réaliser un certain nombre de missions pour des entreprises et autres collectivités locales. But de la manoeuvre: rendre service au client, et rendre service aux élèves qui, par leur travail, auront acquis expérience et connaissances supplémentaires.
Si certaines de ces études demeurent fort simples –réalisation de questionnaires et d'études de marché partielles, conception de site web– d'autres peuvent s'avérer très élaborées...
Ainsi Dièse, la JE de l'IIE (Institut d'informatique d'entreprise), désignée meilleure Junior-Entreprise de France au printemps 2006, affiche-t-elle quatre types de compétences –la conception et le développement de sites internet, le développement logiciel, la musique en ligne et enfin la sécurité des systèmes d'information– pour de prestigieux clients comme Renaults, Canal +, Schlumberger, le CEA, le ministère de la Santé, Total ou encore Transpac.
Si certaines Junior-Entreprises manquent de moyens et ne tirent de locaux exigus que quelques milliers d'euros de chiffre d'affaires annuel, d'autres génèrent des centaines de milliers d'euros d'activité –Dièse s'attend à 120 000 euros pour 2006– et s'appuient sur des bataillons entiers d'étudiants menant sur des emplois du temps aménagés études et travaux scientifiques complexes. De fait, le tableau varie considérablement en fonction des structures. Paradoxalement, les Junior-Entreprises les plus dynamiques sont souvent issues des écoles les moins prestigieuses. Celles-là même ayant compris l'intérêt qu'elles pouvaient tirer de ce type de structure et qui les encouragent au maximum.
Placées sous un label "Junior-Entreprise" rigoureux pouvant chaque année être retiré aux groupes les moins performants, certaines JE ont d'autre part acquis le label qualité Iso, signe de leur compétitivité.
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