Même s'il est de bon aloi d'affirmer que la France ne forme pas assez d'ingénieurs et qu'elle manquera à terme de ressources, force est pourtant de constater que les écoles d'ingénieurs publiques et privées sont chaque année plus fréquentées... Plus d'étudiantes, plus d'élèves étrangers, place à la diversité!
101 000 élèves inscrits en 2004-2005 en cycle ingénieur ou de spécialisation sur 226 établissements, selon une étude publiée par le ministère de l'Education nationale, c'est 3 % de plus qu'à la rentrée précédente avec une prime à l'Île-de-France où les effectifs ont augmenté plus rapidement que partout ailleurs (+6,4 %). Au total, le nombre d'ingénieurs a presque doublé depuis quinze ans... Les institutions les plus en vogue? Celles publiques dépendant de l'Education nationale mais aussi les écoles privées. Au total, les formations d'ingénieurs représentaient à la rentrée 2004 4 % des effectifs de l'enseignement supérieur. Un futur ingénieur sur quatre étant formé en Île-de-France où se concentrent un cinquième des écoles.
Près de 27 000 diplômes décernés en 2004
26 800 diplômés sont sortis des écoles d'ingénieurs en 2004, un chiffre en légère progression. L'étude de l'Education nationale indiquant que le nombre de diplômés a plus que doublé au cours de ces vingt dernières années (+121 % depuis 1984).
Signe que les institutions scientifiques et techniques demeurent en vogue, la nette progression du nombre d'inscrits, avec plus de 34 300 nouveaux élèves (+2,5 %), notamment dans les Ensam (+8,3 %). Les prépas, toujours voie d'entrée majoritaire aux écoles d'ingénieurs (46 %), reculent en termes d'intégration, même si elles restent à l'Ensam ou encore dans les écoles Centrale (70 à 75 %). Plus d'un élève sur cinq est néanmoins entré dans une école suite au bac. 13 % des admissions sont par ailleurs survenues à la suite d'un IUT ou d'une STS. Les admissions de titulaires de licence et de maîtrise en 2e ou 3e année sont par ailleurs à la hausse. 85 % des jeunes entrants sont issus d'un bac scientifique, 5 % d'un bac STI. Une proportion en légère hausse.
Les jeunes filles encore sous-représentées...
Si le nombre de jeunes filles progresse de 53 % en dix ans, le seuil de départ était si bas que la féminisation n'en demeure pas moins fort limitée... Au total, les étudiantes représentent un quart des effectifs, pour un cinquième il y a 15 ans. La progression se voulant particulièrement notable dans les écoles sous tutelle de l'Education nationale. Aujourd'hui –quelques chiffres–, 59 % des étudiants des écoles sous tutelle du ministère de l'Agriculture sont des étudiantes, la proportion tombant à 15 % dans les établissements relevant de la Défense. 11,6 % aux Arts et Métiers.
Les étudiants étrangers sont également plus nombreux que par le passé. Ils représentent de fait 10,2 % des effectifs, pour 9,1 % l'année précédente mais aussi et surtout 4 % il y a dix ans.
Des écoles de petite taille...
Un point demeure cependant bien gris dans ce panorama: la taille des institutions... Plus de la moitié des écoles d'ingénieurs comptant moins de 300 élèves, ces dernières demeurent bien modestes à l'heure de l'internationalisation. Seul un établissement sur dix compte plus le 1000 étudiants.
http://www.education.gouv.fr/cid2727/les-ecoles-d-ingenieurs-publiques-et-privees.html
Les statistiques, la seule science qui permet à l'homme de tirer des conclusions différentes avec les mêmes chiffres. A méditer...
Rédigé par : junior entreprise | 19 octobre 2006 à 15:09