ActuSup (News Grandes Ecoles)

Rapport Hetzel, ou comment rattacher l'Université au concret

"Je suis très calé sur Pisistrate, mais c'est pas ça qui me fera travailler..." Cette réflexion a dix ans. Elle vient de mon meilleur ami, brillant titulaire d'une licence d'histoire mais conscient qu'il lui serait bien difficile, avec ce diplôme, de s'insérer sur le marché de l'emploi... Encore avait-il été jusqu'à la licence... Actuellement, 80 000 à 100 000 étudiants quittent chaque année l'Université sans diplôme,  le taux d'échec en Deug atteignant l'effarante proportion de 40 %. Deux chiffres qui font mal, conséquence parmi d'autres d'une université sans moyens et délivrant bien souvent une formation sans rapport avec les exigences du monde professionnel.

"Apporter des réponses concrètes d'application rapide aux étudiants sur l'adéquation entre les formations dispensées dans les universités et le marché de l'emploi", telle était la (vaste) mission de la commission Hetzel. Celle-ci a achevé ses travaux et remis le rapport éponyme –du nom du recteur de l'académie de Limoges, Patrick Hetzel– le 24 octobre au Président de la République dans le cadre du grand débat national sur les "liens entre l'Université et l'emploi."

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le buzz autour du rapport a été important... Université et emploi, sujet brûlant.

Alain Bravo, le patron de Supélec, pour un institut européen de technologie

Le 18 octobre dernier était interviewé par Stéphane Soumier (sur BFM donc...) Alain Bravo, directeur général de Supélec à propos de la création d'un véritable institut européen de technologie. Difficultés et enjeux de mettre en place ce genre d'édifice, tel était le thème de l'entretien...

Pour résumer, 1/ Alain Bravo juge l'idée d'institut européen intéressante. Parce que si le Vieux continent dispose d'une vraie capacité de recherche, celle-ci est trop éclatée. 2/ Il est bon de faire se marier entre elles des spécialités techniques différentes donc complémentaires. Parce qu'elles s'enrichissent mutuellement. Voilà ce qui fait la réussite des modèles américains. 3/ Mais pourquoi ce genre de projet n'avance-t-il pas plus vite demande benoîtement Mister Soumier. Mais des initiatives avancent incontestablement répond Alain Bravo... Regardez les pôles de compétitivité, les réseaux de recherche avancés, les labels Carnot. 4/ Pour résumer, nous allons dans le bon sens, mais une meilleure recherche, c'est beaucoup d'initiatives complémentaires à mener. Il n'y ni recette ni modèle unique.

Pour en savoir plus, c'est ici: Téléchargement alain_bravo_le_18_octobre.mp3

Steve Ballmer à Polytechnique le 18 octobre...

Steve Ballmer, CEO de Microsoft en France et à Polytechnique le 18 octobre, la nouvelle valait bien cette petite note, parce que le personnage est, de même que Bill Gates, symbolique de l'informatique d'aujourd'hui. Qu'on apprécie ou pas la firme de Redmond...

Mister Ballmer, devant un auditoire composé d'élèves, d'enseignants et de chercheurs de l'X est venu partager son expérience d'entrepreneur et sa vision de l'innovation dans une économie numérique globalisée.
Dans son discours, il a abordé ses propres choix de carrière au sein de Microsoft, les opportunités offertes par l’innovation technologique et logicielle aux entrepreneurs et chercheurs et la manière dont travaille Microsoft pour favoriser en France le développement d’une forte économie logicielle. Steve Ballmer a ensuite répondu à des questions sur la stratégie et la culture d’entreprise de Microsoft, ainsi que sur les initiatives du Groupe pour réduire la fracture numérique.

HEC 2D… Après le diplôme, l’aventure humaine…

J’avais, il y a quelques jours, consacré une petite note à cet exploit de deux diplômés de HEC, Axel de la Forest Divonne et Thomas Grenier, arrivés au sommet du Cho Oyu (Himalaya, 8 201 mètres) le 1er octobre… Un périple qu’ils retracent sur leur blog… Axel a bien voulu répondre, depuis l’Asie centrale, à quelques questions…

Pourriez-vous tout d'abord vous présenter ?

Âgés tous les deux de 24 ans, nous nous sommes rencontrés à HEC, école que nous avons intégrée il y a 4 ans (promo 2006). J'ai fait ma classe préparatoire à Orléans au lycée Pothier. Thomas, plus conservateur, a fait sa prépa au Lycée Sainte Geneviève de Versailles.

Un ISC en villégiature à McGill (Canada)

Etudiant à l’ISC, Mathieu Thouvenin a traversé l’Atlantique cet été pour effectuer sa 2e année à l’université de McGill, à Montréal. Il tient depuis longtemps un blog grâce auquel il retrace désormais son expérience internationale, ses découvertes, ses impressions… Petite rencontre…

Quelques mots sur ton parcours pour commencer ?

Une fois mon Bac scientifique puis un DUT d’informatique en poche, j’ai voulu compléter ma formation par une voie nouvelle et moins technique. D’où mon arrivée à l’ISC à la rentrée 2005.
Une fois dans cette école, j’intégrais entre autres l’association Global’ISC, structure chargée de promouvoir l’international au sein de l’école, notamment en proposant aux élèves des stages à l’étranger. Déjà parti au Canada en fin de DUT, j’ai pu dans ce petit groupe enrichir mon expérience internationale au contact de plusieurs entreprises britanniques. Je profitais par ailleurs d’accords de partenariat entre l’ISC et l’université de McGill pour effectuer outre-Atlantique ma 2e année d’études. De retour en France l’an prochain, j’espère pouvoir achever mon cursus par une spécialisation en Marketing et Management des technologies de l’information.

Deux jeunes HEC sur les sommets himalayens...

Petit communiqué en provenance de HEC ... Et d'ici quelques jours, je l'espère, l'interview des deux jeunes gens qui tiennent par ailleurs un blog que j'ai découvert via l'excellente rubrique blog de Catherine Nivez (Europe 1).

Axel De la Forest Divonne et Thomas Grenier, tous deux âgés de 24 ans, et étudiants de l’Ecole HEC, se sont lancés un formidable défi : l’ascension du Cho Oyu, sommet du massif du Mahalangur, dans l’Himalaya (au Népal). Proche de l’Everest, le Cho Oyu, qui signifie "La Déesse de la Turquoise" en tibétain, est le 6ème plus haut sommet de la planète : à 8201 mètres d’altitude.

  Axel et Thomas expliquent le but de ce grand projet. « Notre objectif est double : atteindre le sommet du Cho Oyu et étudier les retombées de la politique de mise en valeur des atouts touristiques que constituent les montagnes les plus hautes du monde, situées pour la plupart au Népal. Notre objectif consiste donc à étudier l’exploitation de la richesse touristique exceptionnelle que constituent ces montagnes les plus hautes du monde : comment est-elle mise en valeur ? Ces travaux seront intégrés dans notre rapport global, que nous remettrons à l’issue de nos 10 mois d’enquête.»

Au fait, le blog des jeunes gens... Allez voir...

Classement de Jiao Tong, les universités françaises toujours à la peine

Avant tout, quelques excuses, aucune note ou presque en une semaine... Voilà qui n'est guère sérieux, mais j'ai eu beaucoup de travail ces derniers jours (au moins l'argent rentre... chic). L'avantage, c'est que j'ai accumulé les infos depuis... En voici donc quelques unes...

Et tout d'abord –où avais-je la tête ces dernières semaines ?–, il semble en effet que j'ai manqué le très renommé classement publié fin août par l'université Jiao Tong de Shanghai...
Chaque année depuis 2003, cette institution s'est faite la spécialité d'étriller les universités françaises qui se trouvent de fait ridiculisées face à leurs concurrentes notamment anglo-saxonnes...

Cette année encore, rien n'a bougé... Avant de rappeler les principales données de ce classement, voici les critères qui ont prévalu à ce ranking... (Merci a Wikipédia pour ces éléments... )

Qualité de l'éducation: Nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les anciens élèves (10 %).

Les jeunes diplômés de mieux en mieux lotis selon l'Apec

« Diplômés 2005, quelle situation professionnelle en 2006 ? Premier emploi, un désir d’engagement », l’énoncé de l’invitation qui m’avait été envoyée par l’Apec –l’Association pour l’emploi des cadres– était suffisamment attractif pour que je m’y rende sans barguigner. De même que j’apprécie toujours me trouver au contact de collègues de travail spécialisés dans mon domaine…

Date de la conférence de presse : 26 septembre. Cadre : le Pavillon Ledoyen, Carré des Champs-Elysées. Principe de l’étude, une enquête menée auprès d’un échantillon représentatif de 4 000 jeunes diplômés de Bac +4 ou plus.

Une interview de François Duvergé, président du Chapitre des écoles de management

Les interviews de Good Morning Business, la matinale étendue (6h-10h...) de BFM sont toujours un régal... En particulier lorsque Stéphane Soumier est aux manettes... Le 28 septembre dernier, il interviewait François Duvergé, président du Chapitre des écoles de management, par ailleurs directeur général du groupe ESCEM, sur le point de sortir un livre blanc...

Quelques idées forces: 1/ le Chapitre des écoles de management, c'est 32 grandes écoles de management, de HEC à l'ESCP-EAP en passant par les grandes écoles de Province habilitées à décerner le grade de master. 2/ Les universités (selon François Duvergé) seraient bien avisés d'adopter quelques modes de gouvernance issus des grandes écoles. 3/ Si  les frais de scolarité en école de commerce sont très élevés, environ 7 000 euros la plupart du temps, chaque étudiant coûte 11 000 euros par an... Un investissement largement rentabilisé en arrivant sur le marché du travail... car... 4/ Aujourd'hui, plus de la moitié des élèves de grandes écoles trouvent un premier emploi avant même l'obtention du diplôme... et les 3/4 sont embauchés en moins de deux mois.

Mais écoutez plutôt si vous êtes fans... Instructif et toujours savoureux...

Téléchargement françois_duvergé_le_28_septembre.mp3

Quand le Figaro fait plancher ses experts sur les universités…

Passionnante Une que celle proposée par le Figaro ce mardi 3 octobre… « Cinq défis pour sauver les facs » titrait ce jour-là le quotidien, après avoir réuni cinq experts du sujet, Jean-Paul Brighelli, Jean-Robert Pitte (directeur de la Sorbonne), Yannick Vallée (premier vice-président de la conférence des présidents d’universités), Patrick Hetzel (président de la commission sur le débat université-emploi) et Daniel Laurent (conseiller du président d’Axa).

Je résume l’article de ma collègue Christine Ducros…

Aujourd’hui, les facs vont mal, c’est une évidence… Campus délabrés, filières sans avenir, étudiants découragés… En cette rentrée 2006, les présidents d’université ont une nouvelle fois poussé un cri d’alarme et demandé aux candidats à l’élection présidentielle de s’engager à dessiner un avenir aux universités… Aujourd’hui 4 étudiants sur 10 renoncent en cours de Deug et sortent sans diplôme.