« Diplômés 2005, quelle situation professionnelle en 2006 ? Premier emploi, un désir d’engagement », l’énoncé de l’invitation qui m’avait été envoyée par l’Apec –l’Association pour l’emploi des cadres– était suffisamment attractif pour que je m’y rende sans barguigner. De même que j’apprécie toujours me trouver au contact de collègues de travail spécialisés dans mon domaine…
Date de la conférence de presse : 26 septembre. Cadre : le Pavillon Ledoyen, Carré des Champs-Elysées. Principe de l’étude, une enquête menée auprès d’un échantillon représentatif de 4 000 jeunes diplômés de Bac +4 ou plus.
57 % des jeunes diplômés en poste un an après leur sortie d’école
Premier commentaire qui n’étonnera personne, le marché est aujourd’hui très favorable… De fait, 57 % des jeunes diplômés étaient en poste moins d’un an après l’obtention du diplôme. Pour 51 % en 2005 et 49 % en 2004. De la même manière, la durée médiane de recherche d’emploi a baissé de 3 à 2 mois. Autre progrès, la part des postes ouvertes aux jeunes diplômés, en hausse de 15 % en 2003 à 22 % cette année… La rémunération brute moyenne est d’autre part également en progression à 24 200 euros. 31 % des jeunes diplômés revendiquant plus de 30 000 euros de salaire annuel.
Continuons sur les chiffres : 58 % des jeunes diplômés étaient en position cadre dans le privé, 66 % en CDI… Cela dit, toutes les situations ne sont pas les mêmes. Selon Jacky Chatelain, directeur général de l’Apec : « Les diplômés des écoles d’ingénieurs et de commerce ont une situation beaucoup plus favorable (engagés à 66 %)… La frontière passe en fait à l’intérieur de l’université, entre les licences professionnelles et IUT qui embauchent bien et d’autres formations plus en difficulté. » 54 % des universitaires étaient en activité au moment de l’enquête.
Les secteurs les plus en vogue ? Le « Médical, paramédical et social » qui affichent des taux d’emploi de 90 %, « l’Informatique, télécommunications, technologies multimédia » (77 %), mais aussi les « Mathématiques » et le « Génie civil, BTP, autres spécialités industrielles ».
Les hommes, toujours mieux lotis…
• Autre point intéressant, un petit descriptif des démarches de recherche d’emploi des jeunes diplômés fourni par l’étude : « plus de la moitié a démarré sa recherche avant l’obtention du diplôme. Dans la majorité des cas, les entreprises ont réagi dans la semaine qui a suivi leur acte de candidature. Par ailleurs, plus de la moitié des jeunes diplômés a obtenu la position cadre dès son premier poste. 44 % étaient en CDI (premier emploi). » Et 4 % en CNE.
• S’il n’y a pas d’écart important en matière d’insertion entre les hommes et les femmes, les conditions d’emploi sont meilleures pour les premiers, plus souvent en CDI (61 % pour 48 %), plus souvent cadres (69 % – 45 %), et plus souvent à temps plein (93 % - 81 %).
Quelques points cruciaux pour les jeunes diplômés, l’évolution de carrière et les relations humaines…
• Si 90 % des jeunes diplômés se disent satisfaits de leur premier emploi, il est très intéressant de constater la divergence entre discours des recruteurs et attentes des candidats. Le salaire tout d’abord est un point délicat pour les jeunes diplômés, souvent mal armés pour en discuter. Pas étonnant donc qu’un tiers des entretiens d’embauches se déroulent sans que cette question –pourtant cruciale non ?– ne soit finalement abordée. Les perspectives d’évolution, de responsabilisation et les relations humaines, fortement vendues par les entreprises, elles sont un élément primordial pour les jeunes diplômés… Quant à l’histoire de l’entreprise et sa personnalité, elles comptent beaucoup pour les recruteurs, mais importent peu en face…
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