Voilà quelques temps que je voulais commenter un article très instructif, voire hilarant (sans mauvais esprit) écrit par Patrick Fauconnier dans le Nouvel Observateur du 1/11 2007.
Quelques extraits qui en disent long sur le thème de la lettre...
• "Les palmarès rendent-ils fou? C'est en tout cas la dernière frénésie qui met en transe le monde des universités et des grandes écoles. Coup sur coup ont été publiés au moins sept palmarès internationaux. Depuis le "classement de Shanghai" jusqu'au classement de l'Ecole des Mines en passant par The Times Higher Education Awards".
• "Les palmarès font office de "Que choisir" pour des études coûteuses dont on attend un rendement."
• "17 septembre dernier : HEC pavoise. Pour la troisième année consécutive, la grande école sort première dans le très attendu «Palmarès européen des masters en management» du «Financial Times», devançant la London School of Economies, cinq places devant sa rivale de toujours, l'Essec. Mais cette dernière débouche également le Champagne : elle devance HEC de deux places et Harvard de quatorze places dans le «Palmarès mondial des MBA» sorti exactement le même jour dans le «Wall Street Journal», soucieux de marquer ainsi à la culotte son concurrent."
•"Cette frénésie commence à provoquer des rejets au sein des écoles. Aux Etats-Unis, Harvard, bien que souvent classée au top, a refusé en 2005 de fournir l'accès à son fichier de diplômés. Parmi les raisons : les critères ne traduisent pas vraiment la qualité. HEC menace d'en faire autant pour les palmarès français, avançant que seules les comparaisons internationales sont intéressantes."
•"Mais il y a une autre raison à la multiplication des palmarès. Les lecteurs en sont si voraces que dans le «Financial Times», qui en publie désormais cinq par an, la page de publicité en couleurs dans le classement des masters s'est négociée à 56 000 euros ! Motif : le journal touche la planète entière. Qu'on le veuille ou non, la formation est devenue un marché mondial."
Moralité, méfiez-vous des classements, que veulent-ils dire? D'autant qu'en France, ils demeurent à leur tête immuables depuis longtemps (HEC puis Essec puis ESCP-EAP, ou encore Polytechnique, puis Centrale, puis les Mines...) alors que les écoles évoluent dans des direction souvent différentes qui mériteraient finalement autant de rankings qu'elles ont de spécificités.
Plus que le classement brut, il me semble beaucoup plus judicieux de vérifier la notation de chaque école dans le domaine qui vous intéresse... Liens avec le monde professionnel, ou ouverture internationale, ou vie associative... Là est l'essentiel pour des études de qualité correspondant à ce que vous cherchez... Et un CV bien rempli (participation à des événements étudiants, à une Junior-Entreprise etc) permettra souvent de combler un diplôme un peu moins prestigieux...
Quoi que... Dernièrement, le responsable français d'une grande banque d'affaires US m'expliquait qu'en matière de recrutement, il ne regardait jamais au delà de l'X, de HEC, de Sciences Po et des Mines... N
Pour lire ce papier dans son intégralité, c'est ici... En vous rendant à cette adresse, vous verrez par ailleurs en liens les derniers articles du Nouvel Obs attenant à l'enseignement supérieur.
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