Après l'ENSG de Nancy et l'Enseirb de Bordeaux, cap sur Angoulème et l'Enjmin (Ecole nationale du jeu et des médias interactifs numériques), que j'ai moi-même découvert voici quelques mois sur France Inter en écoutant "Rue des entrepreneurs", au moment où l'émission se consacrait au savoir-faire français en matière de conception numérique 3D.
Sise à Angoulème, l'institution publique fut créée sous le statut d'"Institut conservatoire national des arts et métiers". Objectif : former les professionnels, des chercheurs et des artistes de haut niveau dans les domaines du jeu et des médias interactifs numériques, monter un lieu de recherche fondamentale et appliquée dans les domaines scientifiques et techniques, proposer une nouvelle orientation aux professionnels de l'audiovisuel à la recherche d'une orientation et d'une qualification mais aussi créer un lieu de rencontres internationales, physique et virtuel, pour les auteurs professionnels et les chercheurs des médias interactifs numériques. En bref, formation initiale, formation continue et pépinière de recherche, de création d'entreprise et de production d'oeuvres.
La formation: Le master jeu et médias interactifs numériques, co-habilité entre le Cnam et les Universités de La Rochelle et de Poitiers s'étale sur deux ans jusqu'à Bac +5 dans six domaines: Game design, Conception visuelle, Conception sonore, Programmation, Ergonomie et Chef de projet. Un cursus pouvant se compléter d'une 3e année dite de "projet personnel".
La formation initiale est ouverte aux étudiants de Bac+3 minimum en informatique, audiovisuel, arts plastiques, musique et sciences cognitives. Les salariés et demandeurs d'emplois pourront de même intégrer l'institution en formation continue. La VAE étant une option toujours possible.
"Un bon équilibre entre penseurs et faiseurs..."
Interviewé le avril 2006 par le site www.jeuxvideopc.com, Vivien Chazel, Chef de projet junior étudiant à l'Enjmin se réjouissait de la concentration sur Angoulème des entreprises dédiées à l'image, l'école fonctionnant d'autre part main dans la main avec les universités de Poitiers et de La Rochelle mais aussi du Cnam à Paris. "A mes débuts, ajoute-t-il, ce fut un pari. L'école était balutiante, mais au vu de l'équipe pédagogique (Stéphane Natkin, Nicolas Gaume, Frédéric Raynal...) et du bon équilibre entre penseurs (chercheurs, théoriciens) et faiseurs (professionnels du milieu), le choix n'a pas été difficile à prendre (...) L'Enjmin développe le savoir-faire, on y cultive surtout les points forts de chacun. On y apprend à connaître les autres branches du secteur (...) Les cours se déroulent en atelier, si bien qu'on parle plus de Workshop. La première année, tout le monde se retrouve durant six mois en tronc commun. Ensuite, chacun commence des cours propres à sa spécialisation. Depuis les débuts, les TD s'effectuent sous la houlette d'intervenants (...) L'interactivité prime, et les élèves doivent faire preuve de réactivité, d'adaptabilité, de cohésion et d'improvisation."
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