Huit communiqués tous plus triomphants les uns que les autres, des coups de fil en pagaille, sur la brèche toute la journée, c'est toujours très intensif, les jours de classement Financial Times...
Je sais bien les multiples défauts que l'on peut attribuer aux divers classements publiés ça et là dans la presse mais celui du Financial Times demeure actuellement une référence dans le monde des écoles de management... Tout particulièrement depuis qu'il place les masters in management des institutions françaises systématiquement parmi les tous meilleurs européens.
Cette année encore, HEC pointe en tête. Déjà première du ranking 2007, l'école demeure au top, le critère du salaire que touchent ses diplômés plaçant encore l'établissement loin devant ses concurrentes –75 000 $ par an, personne ne peut suivre.
Mais si l'on connaît les excellents classements de HEC, la vraie "perf" vient de l'eSCP-EAP qui cette année se place deuxième de la compétition, juste devant le master international CEMS. Notez ensuite la 5e place (+2) du programme Graduate School of Business de Grenoble EM, la 6e place (-1) de l'Essec, l'EM Lyon 7e (-1) et l'Edhec 9e (+3) et vous obtiendrez six grandes écoles françaises dans le top 10 et dix dans le top 20. Une de moins que l'an dernier pas mais encore pas mal non? A signaler les arrivées de l'ESC Clermont (46e), de Bordeaux EM (31e) ou encore du Ceram (29e) et de l'IAE d'Aix (41e).
Léger bémol tout de même, la disparité de certaines des formations présentées. Ainsi le MIB de Grenoble EM qui n'est pas le programme grande école, ou encore le MSc Strategy and Management of International Business de l'Essec. La pertinence de ce classement augmenterait encore si toutes les grandes écoles françaises présentaient désormais le même diplôme.
Pour quelques commentaires, je vous invite à lire l'interview d'Eric Grange, patron de Grenoble EM, que j'avais réalisée l'an dernier et qui justifie d'ailleurs la présentation par l'institution de son MIB.
A suivre également, le classement:
Voilà le communiqué de presse officiel tel que je l'ai reçu sur ma boîte mail il y a quelques minutes... Bonne lecture...
Eric
Woerth, ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique et
André Santini, secrétaire d’Etat chargé de la Fonction publique ont présenté
devant des fonctionnaires stagiaires des promotions Willy Brandt et Emile Zola (de l'Ena) le nouveau projet de l’école. Un projet qui fera l’objet d’une vaste
concertation avant la remise de propositions définitives au Président de la
République fin octobre.
Quels sont les objectifs de la réforme ? Quelles sont les propositions du ministère ?
Mettre en place une procédure d’affectation dans la haute fonction publique digne du 21e siècle
La suppression du classement de sortie de l’ENA inversera la logique qui préside au recrutement des hauts fonctionnaires. Jusqu’à présent, ce n’est pas l’employeur qui choisit le profil et les compétences dont il a besoin mais c’est l’élève qui le fait seul, in fine, en fonction de son rang de classement.
Eric
Woerth et André Santini souhaitent garantir, avec la
fin du classement de sortie, une meilleure adéquation entre les besoins, les
postes, les profils et les souhaits.
Cette suppression permettrait également de faire évoluer la
formation des futurs cadres de l’administration.
Une exigence d’ouverture
Eric Woerth et André Santini veulent replacer le projet républicain au cœur de l’école, celui de la méritocratie sociale. L’ENA a toujours été un creuset, s’ouvrant dès la Libération à toutes les catégories sociales et dès l’origine aux femmes.
Les conditions d’âge encore exigées pour se présenter aux
concours sont supprimées.
Et
les concours d’entrée pourraient à terme évoluer pour être plus professionnels.
Une
modernisation en profondeur de la formation
La formation doit viser les meilleurs standards internationaux en se professionnalisant encore davantage :
cela suppose un bon équilibre entre la polyvalence assurée par un tronc commun et une spécialisation qui pourrait prendre la forme d’une formation en alternance ;
la durée de la formation (27 mois actuellement) sera réduite et centrée encore davantage sur les stages et les mises en situation concrètes (réponse à des situations de crise, modules de management et de communication…), avec une réelle place au stage en entreprise (10 semaines actuellement).
Le ministre du Budget, des Comptes publics et le secrétaire d’Etat chargé de la Fonction publique ont annoncé que, pour la première fois en 2009, serait conclu un contrat d’objectifs et de performance.
... En tout cas, elle n'en occupe plus la direction générale. Fondée en 1891 par Léon Eyrolles, l'Ecole supérieure des travaux publics avait, sauf erreur de ma part, toujours été dirigée par un membre de la famille. Jusqu'à Serge Eyrolles, directeur de l'institution depuis 1978.
Après trente années de loyaux services, celui qui dirige également un vrai groupe d'éditions et notamment les Editions Eyrolles –la librairie du même nom se trouve d'ailleurs boulevard Saint-Germain au RDC de l'ESTP, a donc passé la main le 1er septembre, remplacé par Florence Darmon.
X 83, ENPC 88, Florence Darmon a débuté son parcours au ministère de l'Equipement, dans les grands travaux, avant de bifurquer vers le privé au sein de plusieurs groupes de construction et de l'immobilier.
Pour en savoir plus: le site de l'ESTP.
La question est-elle vraiment pertinente? Déjà l'an dernier, les vénérables Mines de Paris avaient fait grand bruit en annonçant un classement des grandes institutions mondiales d'enseignement supérieur qui devait plus ou moins faire pièce au classement de Shanghai et montrer que, non, les établissements français n'étaient pas si médiocres sur la scène internationale... Résultat, en exagérant à peine, il fut possible de découvrir dans ce ranking plusieurs écoles et universités françaises parmi le top 10...
Cette année, les Mines récidivent. Et l'on peut trouver au fil du net plusieurs lectures à ce classement.
De ce que j'ai vu, il y a ceux qui se contentent de rapporter mollement l'info sans en dire plus, ainsi France 2, France 3, LCI, ou encore cet opus du Figaro (soupir!).
Il y a ceux qui se penchent un peu sur l'événement et donnent quelques détails, ainsi La Tribune (qui ne connaît pas l'orthographe du nom du directeur des Mines: Benoît Legait –et non Legais) ou encore, de nouveau, Le Figaro.
Et il y a des site splus confidentiels mais qui analysent et critiquent mieux le phénomène... Comme le site En3mots (que je découvre), le blog d'Olivier Bouba-Olga ou encore l'Observatoire Boivigny qui relève cet aveu incroyable des Mines, à savoir que: "la notion même de classement perd de son sens au-delà du 60ème rang".
Dans ces conditions...
Et hop, un petit lien vers le site des Mines...
Et le classement au téléchargement...
Le 30 juin dernier était rendu public le rapport "Devenir de l'ingénierie", fruit du groupe de travail du même nom, présidé par Robert Chabal, ancien directeur général du CNRS formé de représentants de la Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs –CDEFI–, du Conseil général des Mines et du Conseil général des technologies de l'information.
Sans avoir pu lire l'intégralité de ce document, je vous le propose cependant ici au téléchargement.
Bonne lecture...
Les chiffres clés de la rentrée, un premier bilan de l'orientation active, la nouvelle licence, les 16 meilleurs projets de licence, université par université ou encore les moyens 2008 mis au service des étudiants, vous trouverez tout cela sur le site du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, précisément sur cette page. Téléchargez le dossier de presse et examinez-le d'un oeil critique. Il est instructif.
Journaliste spécialisé enseignement supérieur site: http://enseignementsuperieur.typepad.fr
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