Classée 7e du classement 2007 du Financial Times –en recul de 3 places– avec son Master in International Business, Grenoble Ecole de Management confirme malgré tout son rang parmi les meilleures formation d'Europe. Explications de Thierry Grange, directeur de GEM.
Etes-vous satisfait de la septième place obtenue par Grenoble EM, légèrement en recul par rapport à 2006 ?
Tout à fait. Ce classement nous place pour la troisième édition d'affilée parmi les meilleurs. De quoi démontrer la pertinence de la formation présentée, le Master in International Business, la consistance du programme et la qualité de ses étudiants.
Le léger recul enregistré par rapport à l'an dernier n'est quant à lui pas déterminant. Il est logique que certaines écoles notamment parisiennes que nous avions battues les années passées aient cette année réagi pour nous passer devant. Le Financial Times a par ailleurs nettement distingué les 7 premiers établissements de ce classement. Il était important d'y figurer.
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Suite du compte rendu de la conférence de presse montée par la Conférence des Grandes Ecoles le 12 juin dernier... Cette fois-ci, intéressons-nous aux mastères spécialisés, eux aussi cette année étudiés par la CGE... Petit article également paru sur le site de l'Observatoire Boivigny...
Le LMD, l'organisation des études en trois cycles aujourd'hui généralisée à tout l'enseignement supérieur français, pose un problème aux mastères spécialisés, ces diplômes labellisés par la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) depuis maintenant vingt ans. Le programme, qui dure un an, recrute des Bac+5 : il ne s'insère donc pas du tout dans le schéma 3-5-8 qui fait office de norme en Europe. Les mastères spécialisés ne risquent-ils pas de voir leur visibilité décroître à mesure que les esprits auront intégré comme immuable l'organisation licence-master-doctorat? Sans parler de leur appellation, la nuance entre master et mastère demeurant fort subtile. A tel point que les grandes écoles, et même la CGE, s'emmêlent les pinceaux et oublient fréquemment le « e » final sur leur site internet ou leur documents de communication.
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Depuis le temps, voici donc quelques enseignements tirés de l'enquête 2007 de la Conférence des Grandes Ecoles sur l'insertion professionnelle des jeunes diplômés... Rendue publique le 12 juin, l'étude a montré, cette année encore, l'excellente santé du marché du travail.
Commentaire de Bernard Ramanantsoa, directeur général du groupe HEC et président de la Commission "aval" –de ce fait chargé chaque année de décrire ladite étude–, "cette enquête est un excellent cru avec un taux net d'emploi de la promotion 2006 de 85 % (+3 à +5 % pour les écoles de management et les écoles d'ingénieurs), un des meilleurs scores jamais réalisés. 82 % environ des jeunes diplômés trouvant leur premier emploi en moins de deux mois". Conclusion de mister Ramanantsoa: "C'est le grand bleu". On reste cependant en dessous de ce qui était constaté dans les années 2000-2001, où les taux nets d'emploi atteignaient 92 %. A noter que les statistiques se resserrent entre managers et ingénieurs, alors que les premiers comptaient près de 10 points d'avance en 2004 (75-65)...
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Suite et fin du passionnant entretien que nous a accordé il y a quelques jours Denis Lapert. Aujourd'hui, nous concluons sur la réforme de l'Université et les spécificités d'INT Management...
Quelques mots sur la réforme de l'Université en cours de réflexion et l'éventuel rapprochement des facs et des entreprises... Cela est-il possible, cela est-il souhaitable?
Tout dépend tout d'abord du type d'université... Une fac de médecine n'a pas les mêmes besoins qu'une fac d'économie ou de gestion... Revenons à quelques réflexions simples. L'Université a selon moi deux grandes missions. Elle doit tout d'abord faire avancer la recherche dans ses propres spécialités. Elle doit ensuite former ses étudiants. Mais les former à quoi? Aujourd'hui, un consensus se dégage pour les préparer avant tout à la vie professionnelle. Pour qu'ils soient aussi familiarisés que possible au monde de l'entreprise. Je n'ai rien contre les formations universitaires classiques mais un cours sur l'histoire des paysans polonais du 16e siècle sera moins utile pour trouver un emploi qu'une compétence en comptabilité ou en traitement du signal.
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La suite de l'interview de Denis Lapert, directeur d'INT Management. Après avoir abordé vendredi la question des droits d'inscription et plus généralement des moyens des écoles d'ingénieurs, passons au statut des grandes écoles et à la réforme LMD...
Comment les écoles de commerce sont-elles habilitées à délivrer le grade de master?
Tout dépend de l'avis de la commission Helfer, commission ministérielle étudiant pour chaque école les modes de recrutement, le contenu des cours, la proximité avec les entreprises ou encore le niveau d'internationalisation pour ensuite habiliter les différents établissements à délivrer le grade de master pendant six ans si tout va bien, un peu moins longtemps si quelques amélioration restent à faire. Les écoles d'ingénieurs doivent pour leur part leur diplôme à la commission du titre de l'ingénieur. Nous parlons aujourd'hui des écoles recrutant à Bac +2 mais n'oublions pas les écoles recrutant au Bac pour cinq années d'études et elles aussi habilitées à délivrer un master, comme l'Essca d'Angers ou encore les Insa.
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Voici enfin l'interview du directeur d'INT Management, Denis Lapert. Lui-même blogueur assidu, le patron de l'institution a accepté de répondre à quelques questions attenant au statut et à l'identité des grandes écoles par rapport à leurs cousines universités. Comme l'échange est assez long, je vous le livre en plusieurs jours...
Première question qu'il faut la plus directe possible... Qu'est-ce qui, aujourd'hui différencie l'Université des grandes écoles?
Abordons la question un peu différemment en posant pour principe que l'Université accepte aujourd'hui tout le monde à l'entrée, tout en laissant faire la sélection au fil des 1re et 2e année, période au cours de laquelle environ 50% des élèves abandonnent sans diplôme particulier. On dit aujourd'hui que seuls 20 à 30% des classes entrantes décrochent finalement un master à l'Université.
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Petit retour sur une guéguerre qui s'annonce sanglante...
Il me paraissait important de revenir ici sur le conflit opposant depuis quelques semaines Sciences Po et les profs de droit.
Pour résumer, un arrêté du 21 mars dernier autorise l'IEP de Paris à présenter au concours d'avocat ses étudiants en filière Droit. Une pétition a aussitôt circulé sur internet pour dénoncer cette autorisation selon eux abusive. Les protestataires, après avoir recueilli plus de 450 signatures sont passés à la vitesse supérieure, déposant un référé communication contre Sciences Po pour obtenir de Richard Descoings les documents internes nécessaires à l'introduction d'un recours en annulation du décret du 21 mars.
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Petit opus commis pour la newsletter de mai de l'Observatoire Boivigny...
Alors que les formations
françaises de management brillent dans les classements internationaux,
les écoles d'ingénieurs se font plus discrètes. Parmi elles,
Polytechnique, incontestée en France, mais mise en difficulté par les
classements de l'Université Jiao Tong de Shanghai et du THES.
S'il est une institution emblématique des difficultés des écoles
d'ingénieurs françaises, c'est bien Polytechnique: prestigieuse et
incontestée dans l'Hexagone, elle est fragile et finalement peu visible
à l'international. Pour preuve, les piètres résultats qu'elle obtient
dans les classements les plus courus au monde, à savoir au-delà de la
200e place selon l'Université de Shanghai, 37e selon le classement 2006
du THES –Times Higher Education Supplement– là où l'école avait
décroché l'année précédente la 10e place, et en 2004 la 27e.
Pour Philippe Alquier, directeur de cabinet à l'Ecole
Polytechnique,
« ces classements font incontestablement appel à des
critères qui privilégient les universités anglo-saxonnes: d'une part la
taille des établissements, d'autre part leur potentiel en matière de
publications de recherche ou encore le nombre de leurs prix Nobel.
Cependant, il ne faut pas ignorer ces rankings qui posent la question
de l'organisation de la recherche française, placée sous la tutelle de
grands organismes comme le CNRS, l'Inria et l'Inserm, ce qui nuit à la
visibilité de nos établissements. » (1)
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Je reprends pour la note de ce jour quelques articles et réflexions lues dans la presse de ces dernières semaines sur la réforme de l'Université...
Pour être clair, la chronique de Michel Pébereau parue dans le magazine Challenges du 1er mars, un article sur les intentions de Nicolas Sarkozy en faveur de l'autonomie des universités paru le 7 mai dans Libération et enfin un article de P.-A. Pillet paru sur le site de l'Observatoire Boivigny sur les projets de Nicolas Sarkozy en matière de supérieur.
1/ Aujourd'hui, les lacunes de l'Université française sont connues. Pour résumer, un manque d'efficacité et de pragmatisme en matière de formations et un manque de moyen évident. J'entendais récemment dans l'excellente émission d'Yves Calvi "C dans l'air" que la France consacrait moins de moyens à ses étudiants –environ 7 000 euros par an– qu'à ses lycéens. Ces mêmes étudiants ont d'autre part moins d'espace en fac pour travailler que les poulets de Bresse pour grandir...
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